
2020 s’annonce d’ailleurs sous les mêmes auspices. Si nous avions pu nous montrer légèrement négatifs l’année passée sur l’évolution des taux, nous sommes désormais plus confiants pour les mois à venir. En effet, nous ne voyons aucune raison à court terme pour que la Banque Centrale Européenne choisisse d’appliquer un virage à 180° sur sa politique monétaire. Et, le discours, fin novembre, de la nouvelle présidente de la BCE nous conforte dans nos positions. Trois semaines à peine après sa prise de fonctions, Christine Lagarde l’a affirmé : « La politique monétaire accommodante de la BCE a été l’un des principaux moteurs de la demande durant la reprise économique, et elle va demeurer en place ».
A raison d’un taux d’emprunt moyen de 1,13% toutes durées de crédits confondues selon l’Observatoire Crédit Logement/CSA fin octobre, le moteur des taux est donc toujours là et devrait perdurer dans les mois à venir permettant le maintien d’un pouvoir d’achat immobilier encore conséquent dans l’ensemble de l’Hexagone malgré un léger durcissement dans certaines communes comme Lyon ou Bordeaux. La baisse quasi-continue du chômage (8,6% de la population active en novembre d’après l’Insee) nous apparaît également comme un signal positif susceptible de soutenir le marché immobilier en 2020.
Preuve supplémentaire qui renforce notre conviction quant à la bonne santé du marché dans les prochains mois, notre indicateur de tension immobilière (ITI) témoigne d’une demande nettement supérieure à l’offre dans les dix plus grandes villes de France ainsi qu’à Paris. 21% d’acheteurs de plus que de vendeurs à Lyon en novembre, 23% à Montpellier, 26% à Paris, 27% à Toulouse, 28% à Nantes et Strasbourg, 29% à Rennes et jusqu’à 43% à Lille. Or, si le pouvoir d’achat immobilier des Français commençait réellement à coincer comme le laissent sous-entendre certains esprits chagrins, notre ITI pour sa part tendrait à s’effondrer. Ce qui, au regard des mois écoulés, semble plutôt aller dans le sens contraire.
Le seul risque qui, à nos yeux, pourrait donc perturber légèrement le marché début 2020 serait celui d’un mouvement de grève dur sur la retraite qui paralyserait le pays et ralentirait la machine économique. Un scénario catastrophe qui nous semble néanmoins peu crédible.
Indices des Prix immobiliers à Paris depuis 2008
source : MeilleursAgents